Actualité

Le cycle de conférences-ateliers sur les couleurs naturelles est terminé

Publié le 14 décembre 2018
La dernière conférence-atelier «Les couleurs actuelles : quels enjeux pour l’environnement ?» a eu lieu le 13 décembre 2018 à Manosque. Nous avons terminé ce cycle de formation avec la conférence sur la production des couleurs actuelles et son impact sur l’environnement et sur l’eau. Valérie Neron de l’association sur cet atelier :Vimeo. Nous avons vu la différence entre les notions «naturel», «synthétique» et «artificiel», ainsi qu’entre «polluant», «nocif» et «toxique». Vous avez l’impression que ça ne concerne que superficiellement FNE 04 ? Nous allons juste vous donner un exemple du blanc de titane, un pigment blanc et opacifiant. En effet, c’est le dioxyde de titane, un minerai extrait aujourd’hui principalement en Afrique du Sud et en Australie. En 35 dernières années sa consommation mondiale a doublé et a atteint 5,5 millions de tonnes. Savez-vous où il est utilisé ?

Exemple : blanc de titane

Dans les peintures bien entendu mais également dans les plastiques, les médicaments, les dentifrices, les chewing-gums, dans les produits cosmétiques et les crèmes solaires mais on peut aussi en trouver dans la nourriture (E171) : pâtisserie, confiserie ou même fromage industriel.

Effets sur la santé

Si les particules du dioxyde de titane sont sous forme de poussière elles peuvent irriter nos voies respiratoires et même provoquer un cancer : en 2006, il a été classé «potentiellement cancérogène pour l’homme» par le . Sous forme de nanoparticules, il devient un perturbateur endocrinien qui peut provoquer de multiples effets sur notre santé dont certains sont soupçonnés mais pas encore prouvés par des recherches (car la problématique est assez récente).

Effets sur l’environnement

De l’extraction de ce minerai (aux sulfates ou au chlore), en passant par sa transformation, des accidents industriels sur les usines, et jusqu’aux rejets des déchets industriels en cours d’eau et en mer, le dioxyde de titane peut polluer notre environnement et il est suspecté d’être coresponsable de tumeurs de la peau chez certains poissons. De notre côté, nous attendrons évidemment des preuves et des recherches scientifiques concluantes sur la présence ou l’absence de toxicité de ce pigment mais en attendant, Valérie Neron nous a proposé quelques alternatives au blanc de titane et quelques solutions pour éviter l’impact potentiel.