Nous commençons le nouveau projet qui consiste en création d’un lieu
FNE 04 appelé «La Butinerie» destiné à préserver la biodiversité.
Nous disposons d’un terrain prêté par un agriculteur en bio à Villeneuve à côté de son exploitation sur lequel nous souhaitons faire des aménagements pour protéger et favoriser la présence des insectes pollinisateurs, des oiseaux et des petits mammifères.
Ce sera le lieu où nous réaliserons des animations comme la construction des hôtels à insectes, semis de plantes mellifères, découverte et observation des insectes pollinisateurs, jeux et animations avec les scolaires et beaucoup d’autres. Nous parlerons également des liens entre la biodiversité, l’agriculture et notre santé.
Le 1er chantier
Ce mercredi 27 février, nous avons fait le premier chantier avec nos bénévoles pour préparer le terrain, redresser le grillage, faire un tas de bois mort pour les insectes, nettoyer l’ancien poulailler et délimiter les premiers espaces pour les futures plantations. C’était une journée très conviviale, et nous remercions nos bénévoles d’y avoir participé !



Nous avons besoin de votre aide !
Que ce soit pour l’aménagement du site ou la création des jeux et des animations, nous avons besoin de votre aide ! Si vous êtes intéressés par ce projet, contactez-nous par mail à contact(à)fne04(.)fr ou au 06.56.77.75.84. La suite de ce chantier bénévole de va pas tarder avec les aménagements à réaliser en mars et les premiers semis en avril.
Nous réalisons ce projet avec et avec la participation de nos associations adhérentes.
Dossier sur le déclin de la biodiversité
En 2016, La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (
IPBES en anglais), créée en 2012 par l’
ONU, dresse un constat inquiétant dans son premier rapport de plusieurs centaines de pages.
En Europe, 9 % des espèces d’abeilles et de papillons sont menacés, et 37 % des espèces d’abeilles et 31 % des espèces de papillons sont déjà en déclin. Le rapport attribue cette évolution à la perte d’habitats et aux pratiques agricoles intensives, dont l’usage massif de pesticides, y compris les néonicotinoïdes, dont les effets létaux sur les insectes pollinisateurs sont reconnus. Autres sources d’impact sur les pollinisateurs : les pollutions diverses, les espèces invasives, l’effet de certains pathogènes et le changement climatique sont également listées par le rapport.
En octobre 2017, la revue a publié l’étude sur la
diminution de 75% de la biomasse des insectes volants en Allemagne en 30 ans. Les chercheurs, qui ont mené leur étude dans des zones protégées en Allemagne depuis 1989, suspectent que les pesticides agricoles sont responsables de cette hécatombe préoccupante. Selon leurs conclusions, ce fort déclin a été observé, quels que soient les changements météorologiques, l’utilisation des sols ou les caractéristiques de l’habitat. Ils ont pesé la masse totale des insectes qu’ils piégeaient et ont déterminé qu’elle avait diminué de 76 % en moyenne, et même de 82 % au milieu de l’été.
En mars 2018, le Muséum national d’histoire naturelle (
MNHN) et le Centre national de la recherche scientifique (
CNRS) publient les résultats principaux de deux réseaux de suivi des oiseaux sur le territoire français et évoquent un phénomène de
« disparition massive »,
« proche de la catastrophe écologique ».
« Les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse, précisent les deux institutions dans un communiqué commun.
En moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans. »En juin 2018, l’Observatoire national de la biodiversité émet une nouvelle alerte dans sa synthèse sur l’état de la biodiversité en France :
180 000 espèces sont en danger de disparition, soit près d’une espèce sur trois en France. Les effectifs de plusieurs groupes d’espèces (oiseaux spécialistes des milieux agricoles et bâtis, insectes, chauve-souris) déclinent fortement, principalement à cause de la bétonisation et des pratiques agricoles et sylvicoles intensives.