234 enfants du bassin versant de l'Asse, diplômés protecteur-ices de la rivière !

Des enfants à la découverte de la rivière de l’Asse

Dans le cadre du Contrat de Rivière de l’Asse, FNE04 a mené, entre mars et juin 2025, un cycle de 12 animations pédagogiques dans 6 écoles du Bassin Versant : Oraison, Bras-d’Asse, Mézel, Valensole, Barrême et Clumanc. 

Une approche en deux temps, entre classe et terrain

Lors de la première séance en classe, les élèves ont d’abord découvert :

• le vocabulaire lié à la rivière (source, amont, aval,berges, ripisylve, etc.),

  

• puis la chaîne alimentaire aquatique, présentée comme une boucle infinie, où chaque maillon dépend des autres. Cette approche permet de faire passer un message essentiel : protéger toutes les espèces, même les plus petites ou les moins visibles, c’est préserver l’équilibre de la rivière dans son ensemble.

Des vidéos d’espèces emblématiques du territoire (castor, pic vert…) sont venues illustrer ces notions et susciter l’intérêt des enfants.

Tu crois que les animaux sont tristes ou en colère parce-qu’on a fait des bêtises ?

Ensuite, selon le choix des enseignant·es, la séance s’est poursuivie avec un «Qui suis-je ?» :

• soit pour reconnaitre des larves d’insectes aquatiques (éphémères, trichoptères, perles…),
• soit pour identifier des arbres typiques de la ripisylve, comme le peuplier noir, l’aulne, le saule…

À noter : les maternelles de Clumanc, plus jeunes, ont bénéficié d’une séance spécialement adaptée, axée sur la découverte des animaux vivant dans la ripisylve (oiseaux, insectes, mammifères…), à travers des jeux sensoriels et des images.

La deuxième séance s’est déroulée en bord de rivière, pour mettre en pratique les connaissances acquises en classe et développer une relation directe avec le milieu naturel.

Les enfants ont participé à diverses activités :

• balades d’observation pour explorer la rivière et repérer des indices de présence animale,

Je n’avais jamais vu de traces de castors alors qu’il y en a plein ! 

• activités sensorielles (écouter les sons de la rivière, sentir les plantes, toucher les écorces…),
• construction d’une maquette de rivière, à l’aide de pelles et de râteaux, pour comprendre le fonctionnement de la rivière,

On a fait une forêt sur le bord pour la fraîcheur et l’ombre ! 

• pêche douce d’invertébrés aquatiques avec des épuisettes, suivie d’un temps d’observation dans des boîtes-loupes avant leur remise à l’eau,

Je trouvais que les larves étaient moches mais maintenant je les aimes trop et je veux les protéger !

• temps d’échange collectif pour exprimer les ressentis, poser des questions, et réfléchir ensemble aux gestes favorables à la préservation des rivières.

Une rivière à aimer pour mieux la protéger

Ces animations contribuent à faire naître un lien affectif avec le vivant, dès le plus jeune âge.
Car en apprenant à observer, à nommer, à toucher et à comprendre la nature toute proche, les enfants deviennent petit à petit les gardiens attentifs de leur environnement. À l’issue de chaque cycle d’animation, les enfants ont reçu leur diplôme de “Protecteur·rice de la rivière”.
Un moment symbolique, qui vient valoriser leur engagement et ancrer les connaissances acquises de manière positive.
Ce geste simple, mais porteur de sens, montre que chacun·e, même très jeune, peut devenir acteur ou actrice de la préservation de la nature.
C’est aussi une façon de leur donner confiance, et de rappeler que comprendre, c’est déjà commencer à protéger !