Plaidoyer en faveur du vivant
La Région, cheffe de file biodiversité mobilise dans le cadre de cette mission de nombreux acteurs, dont notre fédération régionale, autour des enjeux de préservation du vivant. Aussi, le mouvement FNE s’étonne-t-il des propos particulièrement clivants tenus par le Président de Région en visite au salon Med’Agri d’Avignon le 18 octobre.
Pour le mouvement FNE, c’est dans le dialogue avec chacune des parties prenantes de la société, avec toutes ses nuances, que nous arriverons à coexister et à réconcilier humains et environnement.
Où sont, qui sont les intégristes ?
La période estivale a été marquée par la sécheresse, la raréfaction de la ressource en eau, des épisodes cévenols et orages tropicaux d’une exceptionnelle violence. N’est-ce pas s’installer dans des postures « intégristes » que de refuser de voir ces preuves d’un changement climatique qui va bouleverser notre monde et nous imposer de repenser nos modes de vies ? Pour le mouvement FNE, il est dangereux de considérer que nous pouvons continuer à prôner la croissance infinie face des ressources précieuses qui font déjà défaut dans un monde fini.
Changer de cap avec un nouveau projet de société à bâtir autour de la sobriété.
Notre mouvement se mobilise contre la bétonisation des terres agricoles, naturelles et forestières. Audelà des questions de remembrement, celles de l’étalement urbain ou de l’extension des zones logistiques ou d’activités sur notre territoire restent entières. Il s’agit de garantir l’avenir des générations futures pour leur transmettre un monde vivable. Procéder ainsi, contrairement à tout intégrisme, c’est faire preuve de lucidité et de capacité d’agir en responsabilité.
Préserver le vivant et concilier les usages dans un dialogue apaisé
Agir en faveur du vivant nécessite d’accepter la biodiversité dans son ensemble, dont les grands prédateurs tel que le loup, et de faire en toute ingéniosité et adaptation, avec les aléas qu’elle impose. Le loup est un prédateur au sommet de la chaîne trophique, sa population ne peut donc pas proliférer, il n’attaque pas l’humain et demeure une espèce protégée faisant partie du patrimoine commun.
Face aux questions du vivant, de l’eau et du foncier, il est de la responsabilité du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur de diffuser de nouvelles façons d’habiter, de se déplacer, de se nourrir qui s’imposeraient naturellement et progressivement comme de nouvelles normes sociales communes à tous.
Le débat démocratique gagnerait par ailleurs si nous cessions de trouver de faux coupables face à des sujets sensibles ou de diviser la société face aux crises que l’ensemble des citoyens subissent.
France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur, fédération régionale de France Nature Environnement regroupe avec ses fédérations départementales 250 associations soit plus de 27 000 bénévoles. Soucieux de préserver la nature et l’environnement le réseau FNE en Provence-Alpes-Côte d’Azur défend aussi l’humain en agissant pour l’intérêt général. La fédération intervient sur l’ensemble des domaines du champ du développement durable en s’impliquant dans les grands débats régionaux et locaux et en portant des projets à chaque échelle de territoire.
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Gilles MARCEL 06.08.89.75.54